By Dre Anie Desaulniers, Chiropraticienne | Fonctionnez mieux
Les temps changent. Bien que les technologies nous amènent plusieurs avantages, elles se taillent malheureusement une place grandissante dans les facteurs de risque associés aux douleurs physiques. La situation mondiale des derniers mois a contribué à augmenter le nombre de gens faisant du télétravail et les jeunes passent de plus en plus de temps devant les différents écrans qui sont à leur disposition. Qu’en est-il de leur posture? Quel impact physique cela peut-il avoir sur eux?
Dans cet article, vous comprendrez l’importance d’une bonne posture lors de l’utilisation des technologies afin de vous aider à maintenir un état de santé optimal. Nous aborderons principalement le syndrome croisé inférieur, puisque même si l’on pense souvent aux douleurs au haut du corps lorsqu’il est question d’écrans, le bas du corps n’est pas à négliger.
L’utilisation des technologies est souvent associée à l’apparition de douleurs ou conditions au haut du corps :
La région lombaire, la région fessière, les hanches et les jambes ne sont cependant pas moins touchées par la posture à l’écran. Plusieurs symptômes ciblant ces régions vont toucher les travailleurs de bureau :
Ces douleurs peuvent être ou non reliées au syndrome croisé inférieur, mais sont régulièrement présentes chez les travailleurs de bureau. En consultant un professionnel de la santé ayant une expertise dans le domaine neuromusculosquelettique comme votre chiropraticien, vous serez en mesure de savoir si vos douleurs découlent de ce syndrome ou non. Vous obtiendrez ensuite un suivi et des recommandations appropriés à votre condition.
Comme le syndrome croisé supérieur, le syndrome croisé inférieur est principalement associé au travail de bureau. La posture inadéquate et/ou prolongée en est souvent le point de départ.
Il se définit comme un syndrome compensatoire dans lequel un débalancement est présent entre les différents groupes musculaires lombaires, fessiers, abdominaux et de la hanche. Certains sont hypotoniques (faibles, hyporéactifs, hypoactifs) alors que d’autres sont hypertoniques (forts, hyperréactifs, hyperactifs).
1. Muscles hypotoniques
a. Les abdominaux (grand droit, obliques internes et externes, transverse)
b. Les fessiers (grand, moyen et petit)
2. Muscles hypertoniques
a. Fléchisseurs de la hanche (psoas, droit fémoral, tenseur du fascia lata)
b. Érecteurs du rachis (thoraciques et lombaires)
Visuellement, on observe que les gens qui en sont atteints ont de plus une inclinaison avant de leur bassin.
À la lueur de cette image, vous comprendrez sans doute l’origine du nom du syndrome croisé inférieur en réalisant que les groupes musculaires hypotoniques et hypertoniques se croisent et forment un X.
Comme mentionné précédemment, la posture inadéquate et/ou prolongée à l’ordinateur est souvent le point de départ du syndrome croisé inférieur.
Lorsqu’un travailleur de bureau est installé convenablement, les structures physiques sont supportées adéquatement. En conséquence, le stress qu’elles subissent est moindre si l’on compare avec une posture inadéquate.
Une mauvaise posture de courte durée n’est pas problématique en soi. Cependant, de façon prolongée, la capacité d’adaptation du corps sera limitée et il développera des compensations. Ces dernières auront comme objectif d’éviter les douleurs, mais créeront des changements physiques qui seront ensuite peut-être difficiles à contrôler. Le résultat pourra alors se diviser en 2 :
Donc, bien que le corps cherche à compenser, la douleur finit toujours par ressortir en plus de l’altération de posture, puisque l’élément stressant persiste dans le temps.
C’est un cercle vicieux sur lequel on peut avoir un impact en modifiant certaines habitudes de vie comme la posture à l’écran :
Astuce : pensez à la règle du 90 degrés, qui rappelle qu’une posture de travail de bureau optimale devrait permettre aux articulations suivantes d’être à 90 degrés :
En plus des recommandations faites sur la posture à l’écran, n’oubliez pas de bouger régulièrement. L’activité physique a des bienfaits inestimables pour la santé globale!
Lorsqu’une douleur apparaît, c’est que le corps ne parvient pas à maintenir son équilibre et n’est plus en mesure de se réguler par lui-même. Puisque la chiropratique a pour objectif d’optimiser la santé neurovertébrale pour permettre au corps d’exprimer son plein potentiel, votre chiropraticien pourrait grandement vous aider dans le suivi du syndrome croisé inférieur.
En procédant de la façon suivante, il pourra évaluer votre état de santé, établir un diagnostic chiropratique, traiter les subluxations vertébrales et émettre des recommandations qui viseront à améliorer votre santé globale :
En formant une équipe avec son patient, le chiropraticien a pour objectif de déterminer la cause d’un problème pour ensuite permettre à celui qui le consulte d’être soulagé de ses douleurs, mais surtout, d’optimiser sa santé et le fonctionnement de son système nerveux.
N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien, son expertise pourrait vous être grandement bénéfique!
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