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Mal au cou : causes fréquentes et solutions efficaces

By Dre Anie Desaulniers, Chiropraticienne | Bougez mieux

Le mal de cou constitue une cause fréquente de consultation auprès des différents professionnels de la santé et le chiropraticien est souvent appelé à le traiter. Les causes associées à la douleur au cou sont multiples, ce qui la fait varier en matière d’intensité, de durée et d’évolution. Dans cet article, vous en apprendrez davantage sur les douleurs au cou et sur certaines habitudes de vie qui peuvent être directement associées à leur survenue. Vous comprendrez alors comment faire pour modifier ces habitudes et ainsi améliorer votre santé!

Le cou : au-delà des 7 vertèbres qui le composent

Le cou est une région anatomique très importante et joue différents rôles :

  1. Le cou supporte la tête (qui elle, protège le cerveau)
  2. Le cou permet de protéger les structures nerveuses (moelle épinière, racines nerveuses)
  3. Le cou permet les mouvements de flexion, extension, rotation et flexion latérale de la tête
  4. Le cou permet le passage des vaisseaux sanguins et des nerfs qui se dirigent vers le bras

Outre les 7 vertèbres (os) qui le composent, le cou est constitué d’autres structures :

  • Ligaments
  • Muscles et tendons
  • Disques intervertébraux
  • Articulation
  • Nerfs
  • Vaisseaux sanguins
  • Glande thyroïde
  • Ganglions lymphatiques

Toutes ces structures vertébrales travaillent en synergie pour que le cou puisse remplir ses fonctions de façon optimale.

Les douleurs au cou : comment se manifestent-elles?

Souvent, la douleur au cou est connue sous le nom de cervicalgie. Le terme cervicalgie n’est pas spécifique puisqu’il ne fait que conclure à une douleur ciblant la région du cou (cervical = cou ; algie = douleur). En conséquence, une évaluation précise de la condition par un professionnel de la santé qualifié est essentielle afin de déterminer quelle est la cause liée à l’apparition de la douleur. Vous l’aurez donc deviné : un diagnostic vient nécessairement avec une cause. Puisque le chiropraticien est en mesure d’évaluer, diagnostiquer les conditions chiropratiques et proposer un suivi approprié en lien avec les douleurs cervicales, une consultation avec lui pourrait très bien être bénéfique.

La douleur au cou peut se présenter sous différentes formes :

  • Être localisée à un endroit précis
  • Être généralisée à tout le cou
  • Être légère, modérée ou sévère
  • Être associée à un mal de tête
  • Être irradiante au bras, au dos ou à la nuque
  • Être présente au mouvement
  • Être présente au repos
  • Survenir dans une posture précise
  • Prendre la forme d’une sensation de pincement
  • Être sourde et lancinante
  • Se situer d’un seul côté ou être centrale

Pour le chiropraticien, il est essentiel d’obtenir un maximum d’informations sur sa douleur au cou afin de pouvoir aider son patient de façon optimale. Lors de la consultation avec son patient, il devra obtenir des réponses à plusieurs questions afin de l’orienter dans sa prise en charge :

  • Quel est le motif principal de la consultation?
  • Où se situe précisément la douleur au cou?
  • Est-ce que la douleur au cou est irradiante?
  • À quel moment la douleur au cou est-elle apparue (circonstance de survenue)?
  • Depuis combien de temps la douleur au cou est-elle présente (durée)?
  • Est-ce qu’il y a eu une progression/évolution dans la douleur au cou?
  • Qu’est-ce qui caractérise la douleur au cou (description)?
  • De quelle intensité est la douleur au cou?
  • Est-ce que certains facteurs aggravent la douleur au cou?
  • Est-ce que certains facteurs atténuent la douleur au cou?
  • Est-ce que la douleur au cou est associée à d’autres symptômes?
  • Est-ce que cette douleur au cou a déjà été présente antérieurement et a-t-elle été traitée (histoire antérieure et historique de traitement)?

En plus de ces questions, le chiropraticien devra obtenir de l’information sur la santé générale (revue des différents systèmes, habitudes de vie de son patient ainsi que sur ses antécédents de santé.

Les réponses à ces questions lui permettront d’établir la suite. En effet, il devra déterminer quels examens seront appropriés afin de cibler les structures impliquées dans la douleur au cou. Ensuite, il sera en mesure de conclure si le diagnostic est d’ordre chiropratique ou non.

Rien n’est laissé au hasard, et ce, peu importe le motif de consultation pour lequel le patient se présente en clinique.

La douleur au cou et les habitudes de vie : un lien de cause à effet à ne pas négliger

Les habitudes de vie sont impliquées plus souvent qu’on ne le croit dans l’apparition de douleurs. Les douleurs au cou n’y échappent pas et c’est pour cette raison que le chiropraticien s’interroge sur le mode de vie de son patient.

Le principe de base pour une santé neurovertébrale optimale est de limiter le plus possible le stress à la colonne vertébrale. Ce stress peut prendre différentes formes :

Imaginez qu’on ne questionne pas les habitudes de vie et qu’un enfant développe des maux de cou. À cet âge, les maux de cou sont peu fréquents (moins qu’à l’âge adulte) et une fois les causes potentiellement plus dangereuses éliminées, il peut être difficile de trouver celles qui sont à l’origine de la douleur.

  1. Si l’enfant joue avec un téléphone ou à des jeux vidéo régulièrement en adoptant une posture inadéquate, il est possible qu’il développe des douleurs au cou.
  2. S’il ne porte pas son sac à dos de la bonne façon ou s’il met trop de poids à l’intérieur de son sac, il est possible qu’un stress s’installe au niveau de la colonne vertébrale.
  3. S’il est sédentaire, il est possible qu’il développe de mauvaises habitudes posturales (posture sur le divan, posture à l’écran, etc.).
  4. S’il n’utilise pas un oreiller adapté à sa taille, il est possible que sa colonne vertébrale ne soit pas alignée optimalement pendant la nuit et qu’un stress s’installe sur les structures de son cou.

La douleur au cou et les habitudes de vie : conseils posturaux

Vous l’aurez deviné : lorsque les habitudes de vie sont en cause dans l’apparition de douleurs au cou, une partie du suivi sera orientée sur le suivi de conseils pour changer ou modifier ces habitudes.

Le chiropraticien, en plus de ses traitements, a les compétences nécessaires pour donner des conseils et permettre à ses patients de développer de saines habitudes de vie et maintenir une santé neurovertébrale optimale.

En gros, il sera en mesure d’éduquer son patient sur les principes de base d’une bonne posture :

  • Maintenir le centre de gravité le plus près possible du corps
  • Éviter les postures prolongées avec une position du cou (et du tronc) non optimale (rotation, flexion, extension et flexion latérale du cou)
  • Garder le plus souvent possible une posture qui maintient les courbes naturelles de la colonne vertébrale (lordose cervicale, cyphose thoracique et lordose lombaire)
  • Éviter de porter des charges qui ne sont pas adaptées
  • Si nécessaire, il proposera des exercices d’étirement/renforcement qui stabilisent les muscles posturaux sollicités

Dans tous les cas, le chiropraticien garde en tête l’importance de soulager la douleur, mais surtout d’éviter une récidive ou la persistance de la condition. En passant par une analyse des habitudes de vie, gageons qu’il sera en mesure de vous aider en ce sens et vous guider vers le chemin de la santé optimale!