Vos enfants, aujourd’hui, ne grandissent pas du tout dans le même environnement que vous avez connu dans votre jeunesse. Jeu, imagination, activité, nature… tous vos sens étaient sollicités. Si vous rêviez d’être un grand chef, vous prépariez de bons gâteaux à la boue. Si vous rêviez d’être un explorateur, vous transformiez la cour arrière en vaste étendue sauvage. Si vous rêviez d’être une princesse, vous sortiez la boîte de costumes et le conte de fées commençait.
Les enfants d’aujourd’hui ont encore ces options de jeu idyllique au bout des doigts, mais un concurrent qui soulève bien des préoccupations a fait son apparition : les écrans de toutes sortes. Téléviseur, ordinateur, téléphone intelligent, tablette. La tentation est omniprésente. Comme tout le monde dit, c’est une bonne gardienne. Mais les effets néfastes sont nombreux et pas du tout anodins.
La recherche révèle maintenant des liens directs entre le temps passé devant un écran et l’obésité. Le ministère de la Santé de l’Australie-Méridionale affirme notamment que « regarder la télévision peut contribuer au surpoids et à l’obésité puisque l’utilisation d’appareils électroniques remplace d’autres activités comme le jeu libre et l’activité physique structurée, incite à une consommation accrue de collations ou à une augmentation de la demande pour des aliments riches en calories, qui apparaissent grandement dans les publicités. » [1]
Toutefois, les problèmes de poids ne sont pas les seules préoccupations liées au temps passé devant un écran. On parle aussi de perte en ce qui a trait à la qualité du sommeil, aux habiletés sociales et aux aptitudes cognitives de même que des impacts physiologiques tels qu’une mauvaise posture, des blessures aux pouces, poignets et coudes et une détérioration de la vue. [2] La recherche indique que pour chaque heure qu’un enfant passe devant la télévision par jour, le risque de développer des problèmes de déficit d’attention augmente de 10 %. [1]
Combien d’enfants passent plus de deux heures accrochés à l’écran de la télévision? Apparemment, ce serait la moitié de tous les enfants de 5 à 15 ans et jusqu’à 92 % des jeunes de 12 à 17 ans en Australie [2]. Mais on se doute bien que les résultats doivent être semblables ici.
Selon le psychologue Dr Aric Sigman, « que ce soit Facebook, internet ou jeux informatiques, le temps passé devant l’écran n’est plus qu’une simple question culturelle sur la manière dont les enfants comblent leurs temps libres, ni une inquiétude uniquement relative à la valeur pédagogique ou au contenu inapproprié – il s’agit d’un problème médical. » [3]
Dr Victoria Dunckley, pédopsychiatre utilisant l’approche intégrative, a rédigé un article à ce sujet dans le Psychology Today en se concentrant sur ce qui se passe lorsque l’enfant entre dans l’adolescence. Elle y met en garde les parents :
« En bref, le temps excessif passé devant l’écran semble perturber la structure et la fonction cérébrale. Les dommages se produisent principalement dans le lobe frontal du cerveau, qui subit des changements considérables de la puberté à la mi-vingtaine. Le développement du lobe frontal joue un rôle crucial dans tous les secteurs de la vie – du sentiment de bien-être à la réussite scolaire et du succès professionnel aux qualités relationnelles. » [4] Vous trouvez peut-être tout ça extrême, mais d’autres études démontrent à quel point un adolescent peut devenir anxieux lorsqu’il est séparé de son téléphone intelligent ou autre appareil électronique. [5]
Alors que pouvez-vous faire à propos de la problématique? Allez-y doucement, disent les experts. Vous ne changerez pas des habitudes bien ancrées du jour au lendemain et il est important que les parents donnent l’exemple. Voici les meilleures stratégies à adopter [6] :
Voilà un problème auquel nous n’avions pas pensé devoir faire face il y a une génération, mais la technologie fait maintenant partie de nos vies et elle est là pour rester. Il peut être difficile ou même carrément impossible de complètement éviter les écrans vu la panoplie de gadgets électroniques qui nous entoure, mais vous avez le pouvoir de réduire leur impact sur les jeunes cerveaux de vos enfants.
Bonne chance!
Traduction et adaptation d’un article de l’Australian Spinal Research Fondation : The Impact Of Screen Time On Children
Article original disponible au //spinalresearch.com.au/impact-screen-time-children/
Références
[1] Staff Writer (2015), “Give the Screen a Rest. Active Play is Best”, South Australian Department of Health [2] Staff Writer (2016), “Switch off the screen”, Healthy Kids (An initiative of NSW Ministry of Health, NSW Department of Education, Office of Sport and the Heart Foundation) [3] Jary, S (2015), “How much screen time is healthy for children?”, PC Advisor [4] Dunckley, V (2014), “Gray matters: too much screen time damages the brain”, Psychology Today [5] Rosen, L (2015), “Iphone Separation Anxiety”, Psychology Today [6] Beard, C Ed. (2011), “TV and Kids: How to cut screen time”, Web MDLa chiropratique : pour qui et pourquoi?
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